Je voyageais à travers les vallons enneigés de Dun Morogh, pour gravir les monts du sud. L'odeur de la neige pure et étincelante disparaissa pour laisser place à une nauséabonde odeur de souffre. Au loin je vis un dragon qui était en train de tuer une famille en detresse.
Je pris mon destrier et fondis sur la bète, tenant dans ses crocs un petit garçon sans défense. Ses parents venaient de mourir.
De rage, je saisis ma lame et concentra mon energie pour former un horion de sacre. Le dragon fut frappé de plein fouet. Il jetta l'enfant dans la lave pour se concentrer sur moi. Choquée par cet acte, je me préparai au combat, lorsqu'un guerrier, blond, vetu de l'armure légendaire de Vaillance, s'interposa. Il me dit : "N'ayez crainte, jeune paladine. Ce dragon va payer de ce crime. Je ne vous abandonnerais pas comme l'a fait l'Alliance.
Son visage ne m'était pas inconnu.
Il s'élança contre la bète et le combat commença. J'étais térifiée. L'homme endurait les coups avec un courage impressionant. Le combat dura. Les yeux du guerrier se remplirent de rage et de volonté.
Ses yeux ne m'étaient pas inconnus.
Hélas, le guerrier finissa par vaciller. Le dragon lui planta ses griffes dans la poitrine, déchirant son armure, et le projetta violemment contre le mur.
Je concentra toute ma puissance pour le soigner. Il m'arreta. :Ne vous inquiètez pas, madame. Ne faites rien. Je le punirais moi même. Le fait qu'il vous ai offensé est le plus grand des crimes de ce monde.
Il parlait d'un calme étonnant, malgré ses blessures graves. Il s'élança une fois de plus contre le monstre. Après un combat épique, le monstre s'effondra par terre. Le guerrier posa un genou par terre, avant de s'écrouler. Sans vie.
Je me précipita sur le corps du guerrier et concentra toute ma puissance à nouveau, pour le ramener à la vie. Il me fallut plus d'une minute de concentration, faire abstraction de mes larmes et de mon chagrin pour lacher tout ce que j'avais concentré.
Ce ne fut pas en vain. Très faible, le guerrier ouvra avec peine les yeux, et me sussura : Merci madame. J'ai une fois de plus sauvé celle qui m'a redonné foi en la vie. Je n'oublierais jamais ce visage d'ange et ce sourire féerique que vous m'avez offert il y a 5 ans, quand vous étiez encore qu'une enfant.
Je me souvins.
Il m'avait sauvée des griffes d'un orc quand je n'étais une enfant apprentie paladine.
Ses paupières s'alourdirent. Sa respiration ralentissa. Son corps meurtri cessa de bouger.
Je me souvins de ses paroles... L'alliance l'avait abandonné. Qu'a fait la lumière pour sauver ce courageux guerrier ? Qu'a t-elle fait ? Le laisser mourrir ?
J'ai perdu la foi.